mercredi 10 septembre 2008

Que commencer

jamais la même vague ne vient s’échouer
sur le sable qui répète un peu
la mer dans ses vagues par les remous qui l’agitent
ou les pas qui font monter du sable sur du sable
des montagnes pour certains des vagues pour nos yeux
mais les yeux ne répètent pas les yeux comme
le trajet d’une mouette dessine un vide aperçu dans le ciel
qui nous suivra encore jusque loin dans la nuit jusque tard endormis
une nouvelle vague se retire mais la mouette disparaît du ciel comme
s’évapore l’eau au soleil et buée sèche dans l’air et sous nos pas des auréoles des cercles
l’eau est bue sous le sable ou s’y réfugie pour fuir
l’air qui la boit plus vite et trouble la vue et trouble nos corps tu deviens de l’autre côté
dans mes yeux qui tout et tout à l’heure voulaient ton tout et toi et moi avec toi

chacun fait son nous et jamais rien ne se répète aucune goutte


l’eau dans l’eau comme chacun est en nous on pourrait dire
c’est du pareil au même
(mais là d’un coup les vitrines meurent dans les rues les miroirs explosent dans des bombes de langage lancées dans des coups de lèvres j’imagine nos retours sur terre quels marins)
mais même l’eau ne se ressemble pas ne ressemble
à rien et à rien d’autre
qu’elle-même puisque chaque instant la montre différente et que chaque goutte creuse sa différence


oui marins d’eau douce
où d’eaux douces nous nous soulevons
maintenant j’écoute
la nuit respirer dans ton sommeil et quelques rumeurs
par la fenêtre la fraîcheur
souffle à travers le jour
est encore à respirer sa chaleur en nous
et ses suites de vagues
dans nos nuits



mais c’est toujours maintenant
quand toujours n’est pas
l’éternité mais le mouvement
cette différence déjà où je me reprends
de nos changements

dire que tu ne fais que commencer


°


rien et rien font ton nombre

ton
silence est tout quand tu ne dis plus

rien
mais tu souffles encore et je sais tout
ce que je ne sais pas ou plutôt j’entre
dans tout ce que je ne savais pas
je t'entends

que je sais
tu viens respires c’est encore le silence
du côté de ton odeur c’est encore ta voix ton silence dans
tes yeux du langage passe




Laurent Mourey

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